Hé ben... C'est arrivé! Contre mon gré, mais oui, c'est arrivé pareil: ''Je suis devenue une artiste frustrée!'' C'est pas ce que je voulais, ô Non, mais Câline de bine, comment faire pour ne pas devenir frustrée dans un monde aussi fou! Hein? Comment on fait!? Pour ma part, j'ai choisi d'écrire et, on dira ben ce qu'on voudra, écrire moi ça m'fait du bien! Merci de me lire et pour certains, merci de me comprendre! Psst...Je ne suis pas qu'une artiste donc, je ne suis pas que frustrée!
16.11.14
12.11.14
Tout ça pour ça... ! #4
* Il est préférable d'avoir lu avant le texte du mois d'août 2014 ''Les galeries''
Voici en étapes, une autre petite anecdote, tout à fait savoureuse, que j'ai eu le plaisir de vivre!
; )
1-2-3 GO!
Envoie par courriel de mon dossier artistique dans une galerie dans le but d'obtenir un premier rendez-vous.
; )
1-2-3 GO!
Envoie par courriel de mon dossier artistique dans une galerie dans le but d'obtenir un premier rendez-vous.
- Pas de réponse
Me
rendre à la galerie concernée pour me présenter en personne et
leur présenter mon travail.
- Accueil plus ou moins chaleureux
Un mois plus tard, obtention
d'un téléphone de la galerie. Intérêt de leur part à venir voir
mes œuvres chez moi.
- Yéééé! / Joie / Surprise
Rendez-vous
"booké" chez moi avec la Directrice artistique, le propriétaire et une autre
galeriste.
- Joie, joie, joie
Annulation
du rendez-vous la veille.
- Déception
Prise
d'un deuxième rendez-vous.
- Ouin, ouin... Ok
Annulation
du deuxième rendez-vous (la veille toujours). Cependant, on m'informe qu'on me contactera d'ici
une semaine.
- Déception, déception, déception
Une semaine passe et pas de nouvelle.
- Grrrrrrr...!
Plusieurs semaines passent et toujours
pas de nouvelles donc, je me rends sur place.
- Nervosité, mécontentement
Sur place, on m'informe que dans un mois on me recontactera sans faute, car pour l'instant, "y sont dans l'jus"!
- Déception
Un
mois passe, deux mois et toujours pas de nouvelles.
- Déception, déception, déception
Finalement, je
me rends encore sur place pour être fixée. À ce moment, on me suggère, afin
d'accélérer le processus, que je vienne déposer mes œuvres à la
galerie pour qu'ils puissent les regarder sur place. Ainsi, selon leurs dires, d'ici une semaine je serai avisée si ma candidature
a été retenue ou non.
- Rendue là, pourquoi pas! Let's go, on emballe tout et on rempli la voiture.
Dépôt
de 6 grandes toiles à la galerie.
- Impatiente de connaître leur verdict et leurs impressions.
Une
semaine passe, deux semaines passent, 3 semaines passent et je suis toujours sans nouvelle.
- Ostie, j'me fais niaiser moi-là / Insultée, feeling de perdre mon temps...
Et c'est un
mois et demi plus tard (et 6 mois suivant la date où je me suis déplacée pour la première fois à la galerie) que je reçois un message sur ma boîte vocale. On m'informe alors que ça ne fonctionnera pas et que je dois passer à la galerie récupérer mes œuvres.
- Ha Oui? / Ha bon...!
- "J'ai ben hâte d'entendre leur feed-back"
11.11.14
Tout ça pour ça! #3
Plusieurs
personnes prennent le temps de m'écrire pour avoir des détails
concernant mon travail artistique. On me demande les prix, les
dimensions, des informations sur ma démarches et sur mes techniques
de création. On me demande aussi si je crée des œuvres sur mesure
en tenant compte de leurs choix de couleurs, de leurs idées, etc. Ce
type de courriels, j'en reçois assez souvent! Chaque fois, je prends
la peine de répondre à toutes les questions en retournant un
courriel détaillé. De plus, je joints toujours quelques photos à mon
message ainsi que mes coordonnées en prenant bien soin de remercier
chaque personne de s'intéresser à ce que je fais. Enfin, je termine
chaque courriel en leur demandant comment ils ont entendu parlé de
moi tout en leur souhaitant une excellente journée.
Et
devinez quoi? Chaque fois, à quelques exceptions près, c'est la même chose!
J'attends
la suite, un ti-message, un ti-merci, un ti-quek-chose, pis
j'attends, pis j'attends.... pis non, RIEN pantoute!
99%
des gens ne me retournent aucun message. Le pire dans tout ça
c'est que, suite à la réception de ces courriels, je ne m'attends pas à faire des
ventes. Toutefois, je m'attend quand même à un minimum de
politesse, du moins, à un retour de courriel! ;-)
La conversation
Une fois de plus, je discutais d'art. La plupart du temps, les gens méconnaissent la réalité des artistes. La grande majorité du temps, les gens ne sont pas malicieux et ne veulent que bien faire. Or, bien faire, lorsqu'on ignore, peut être fait avec maladresse.
Il n'y a pas très longtemps, une personne m'a dit : « Wow, ça doit rouler tes affaires, c'est tellement beau ce que tu fais! ».
J'ai donc
répondu : « Merci, mais le milieu artistique est un
milieu difficile et non, ça ne roule pas tant que ça, je suis loin
de vivre de mon art''.
Alors la personne
ajouta : « As-tu déjà pensé de vendre moins cher tes
œuvres? Ainsi, tu en vendrais plus, tu te ferais connaître et par
la suite, tu pourrais augmenter tes prix? ».
Et moi, le cœur
un peu crispé de répondre: « Ben oui, j'ai pensé à ça!!!
J'ai même diminué mes prix, j'ai aussi fait des formats de toutes
les tailles, pour tous les budgets, j'ai fait des ventes d'atelier,
des ventes de Noël, j'ai fait plein de tirages, j'ai offert des
toiles à des organismes pour des levées de fonds, j'ai investi
plusieurs centaines de dollars en promotion et marketing, j'ai
''upgradé'' mon site web, j'ai exposé dans des hôtels, des cafés,
des bars, des salons, des symposiums, des galeries, des encans, des
événements spéciaux et oui, tout ça pour me faire connaître! Et
tout ça à mes frais, parce qu'en plus de payer mon matériel
d'artiste, je dois payer pour l'organisation (parce que ça ne
s'organise pas tout seul une exposition), je dois aussi payer pour
mes kiosques (plusieurs milliers de dollars par
kiosque), payer pour ma pub et que dire de mon temps! Ben oui, je
travaille toujours bénévolement comme de bien nombreux artistes! Vous connaissez la croyance
populaire : L'artiste s'amuse alors pourquoi le payer? Ha oui,
je tenais aussi à vous dire que je travaille avec des
matériaux de qualité supérieure donc généralement, à prix
supérieurs. Lorsque je vais chercher mon bois à l'entrepôt, je prends bien le temps de sélectionner chaque planche de 4 pieds par 8 pieds que je vais faire couper chez mon ébéniste (à mes frais) selon mes choix de dimensions. Ensuite, je passe des heures à travailler dans
mon atelier à créer mes œuvres selon des concepts pré-établis.
Il m'arrive d'en scrapper quelques-unes au passage, de sacrer un bon
coup et de continuer. Par la suite, une fois l'acrylique appliquée à
mon goût, c'est le moment d'appliquer la résine. Hé oui, je
travaille aussi avec de la résine d'époxy de première qualité qui
ne jaunit pas au soleil. J'espère ben, le gallon coûte 400$! J'ai
aussi eu à investir pour mon équipement d'atelier (dépoussiéreurs, éclairage, ventilateurs, masques, gants, chalumeau, outils variés, etc.). Hé oui,
ça doit se payer tout ce beau matériel-là! Ceci dit, sachant que
je fais tout ce que je peux pour me faire connaître et sachant qu'il
y a une bonne quantité d'heures de travail et de fric pour chaque pièce que je
confectionne avec soin, je ne peux certainement pas les donner ces
œuvres-là et, je ne veux surtout pas les vendre trop cher non plus.
Alors, après réflexions, j'ai décidé de faire un prix au pouce
carré, comme ça c'est moins compliqué pour tout le monde! Il y en
a donc pour tous les portes-feuilles. Pour l'instant, mes prix varient entre
200$ et 3000$ la pièce et je précise, une oeuvre à 3000$ sur bois habille le mur d'un ostie de grand salon! Enfin,
considérant l'étendue de ma démarche artistique & de création, je
trouve que mes prix sont honnêtes. Donc, avant d'émettre votre
opinion à un artiste en lui disant: ''tu devrais baisser tes prix'', demandez-vous si vous avez pris
le temps de bien connaître sa réalité avant.
-
Au nom de tous les artistes - (car
maintenant, je les comprends, mieux que jamais)
!
Tout ça pour ça #2
J'avais
manqué l'appel, mais la personne a eu la gentillesse de me laisser
un message vocal. « Bonjour, je travaille en cinéma
et je suis tombé sur votre site Internet. Je dois vous avouer que
j'adore ce que vous faites, vos créations sont tout simplement
magnifiques et j'aimerais vous proposer un partenariat. Voici mon
numéro de téléphone si vous êtes intéressée.»
J'ai bien sûr rappelé
la personne. Elle me proposait de lui prêter quelques toiles pour
compléter le décor d'un film réalisé par un ''grand homme'' ayant
gagné plusieurs prix à Cannes. Elle me proposait aussi un cachet en
plus d'une apparition dans les génériques. « Wow, quelle
belle proposition! » J'ai donc accepté avec joie! Nous
avons discuté un bon moment et en terminant l'appel, elle me
spécifia à nouveau qu'elle me contacterait assurément lundi
prochain pour organiser le prêt ainsi que pour la signature de nos contrats respectifs.
Le temps fila, un lundi, deux lundis, six lundis et puis...
Et puis... RIEN.
Je n'ai jamais eu de
nouvelles et n'en aura pas non plus, car le tournage est, à ce jour,
déjà terminé depuis belle lurette!
Tout ça pour ça #1
Je préparais un gros événement. Un accrochage de luxe d'une trentaine de toiles dans un grand hôtel réputé du centre-ville. La grosse affaire! Trois semaines précédant l'événement, le téléphone sonna et une dame (qui semblait ravie de me parler) me proposa de faire une entrevue avec moi dans le but de faire connaître mon travail et aussi pour promouvoir l'événement en question. « Hé ben! » Nous avons booké un rendez-vous pour l'entrevue. Cette dame devait donc se déplacer chez moi pour m'interviewer avec son assistant, la caméra, ses questions pis toutes les bébelles! De mon côté, je devais me préparer un peu c'est à dire, préparer l'espace, installer quelques toiles et me préparer mentalement pour parler de ma démarche artistique devant la caméra tout en ayant l'air cool et à l'aise. Tout un défi pour moi, mais pourquoi pas! Après tout, c'est elle qui m'a contacté et moi, je ne peux pas refuser une telle demande. « Oh non! Plusieurs personnes paieraient pour obtenir cette visibilité. »
Les
jours ont passé et j'étais enfin prête: j'avais sélectionné les
toiles que j'allais présenter à l'entrevue, le ménage était fait
''c'était propre propre'', j''avais préparé mon petit
discours pour avoir l'air cool et relaxe, j'avais choisi mes
vêtements, le rouge à lèvres assorti et je savais même comment
j'allais placer mes cheveux! Hep! Le rendez-vous était prévu pour
le lendemain. Cependant, vers 17h le téléphone sonna et c'était
elle, la dame de l'entrevue qui m'annonçait que l'entrevue devait
être reportée dans quelques jours. ''Ouin ben, fallait s'y en
attendre!''. Au moment de
l'annulation, je me souviens d'avoir roulé les yeux au ciel et puis
d'avoir noté la nouvelle date d'entrevue prévue pour le mercredi
suivant. C'était noté et puis...
Et
puis, ... RIEN!
L'entrevue
n'a jamais eu lieu et cette dame ne m'a jamais redonné de nouvelles.
20.8.14
Let us help you succeed!
Aujourd'hui, j'ai reçu un message courriel intitulé, ''Laissez-nous vous aider à accéder au succès''. Pouahhh, Pouahhh...! J'ai éclaté de rire, surtout lorsque j'ai remarqué l'expéditeur du message. Je vous explique l'histoire du début ainsi que la façon dont on me propose de parvenir au soit disant succès!
Tout a commencé,
lors d'une exposition dans un salon. En tant qu'exposante, j'y
présentais mes oeuvres. Jour 2 au matin, une dame un peu trop
parfumée est venue me voir pour me recommander chaudement de
participer à ce concours. Elle m'a précisé que c'était LE
concours, ''The Contest'', auquel JE devais participer puisqu'elle
faisait partie du jury et que tout ce que je fais est absolument
''Wonderful'' selon ses dires. Plus de 135 000$ en prix à gagner. C'est ce qui était écrit sur le ''ti-flyer'' qu'elle m'a gentiment offert. J'ai regardé le
petit bout de papier, nous avons échangé quelques mots et la
gentille dame au shiny smile est repartie vers son kiosque.
Le show terminé,
on ramasse tout et puis on file. J'avais, comme d'habitude, accumulé
une pile de ti-flyers attrayants. Du marketing à son meilleur!
Une fois revenue
à la maison (en post exposition), je prends bien soin de faire le
tri dans toute cette paperasse. Plusieurs de ces flyers prennent le
chemin du recyclage assez vite! Quelques-uns attirent mon attention
dont, celui provenant de la dame parfumée qui semblait véritablement
emballée par mon travail. J'ai alors décidé de participer au
concours qui consiste à remplir un formulaire d'application en ligne
et à soumettre un maximum de 4 photos d'oeuvres récentes. J'avais
remplis toutes les cases vierges, j'avais même composé un texte sur
ma raison de participer à ce concours et j'étais rendue à l'étape des photos.
J'ai donc sélectionné 4 clichés et j'étais prête pour l'envoi. Or, à
cet instant, Surprise!!! On m'informe qu'il y a des frais associés à une telle participation.
Par exemple, la soumission d'une photo = 35 $, de deux photos = 60$, de trois photos = 75$ et de quatre
photos = 90$. ''Ha ben là... J'aurais aimé le savoir avant''.
Après toute cette préparation de dossier, j'y vais pour la totale
-Chinkaching, chikaching- on ose le fabuleux package deal de 90
piasses, on y va pour 4 photos!
Un mois plus
tard, je reçois un message important intitulé ''Congradulations!''.
J'ouvre le courriel en question et j'apprends que je fais désormais partie des
150 finalistes pour le concours (sur plus de 2000 participants, quand
même!). Je suis heureuse, ''mais qu'est-ce que ça veut dire
faire partie des finalistes?'' Eh
ben les amis, ça veut dire que je dois envoyer une œuvre aux États
unis dans la galerie en question, et ce, mesdames et messieurs, à
mes frais (allez-retour)! Pas d'envoi Fedex, pas de prix! Je suis fourrée alors, j'assume la dépense!
Ha oui! J'ai
oublié de vous dire: une grande cérémonie était prévue, un mois plus tard, pour
les participants et bien sûr, pour les finalistes. Un grand événement! D'ailleurs, les
participants devaient payer leur entrée à 50$, mais pas les
finalistes, c'est gratis pour eux. J'espère bien, considérant que je dois me déplacer jusque là et que je dois m'organiser pour l'hébergement. À ce qu'il paraît, ces soirées attirent beaucoup de
monde provenant du Canada et bien sûr, des États unis. Ces soirées sont convoitées: les tites bouchées, les bulles, les robes de soirées, les
cheveux ben crêpés et bien sûr, les trophées. Vous voyez le genre? Tout le monde est ben beau, les gagnants et leurs prix respectifs sont annoncés au micro par la madame aux effluves musquées et les victorieux bien attriqués, se déplacent sur la scène afin de se procurer leur oscar. Certains
osent le ti-speach, d'autres n'osent pas. Vous voyez, c'est de ce type de soirée dont il est question.
Quelques
jours avant le Ceremony Award Show, on m'annonce que je ne suis pas
que finaliste, mais également l'heureuse gagnante d'un prix. ''Hou
hou... C'est excitant tout ça, j'ai gagné, j'ai gagné un prix''.
J'ai bien failli me rendre au Ceremony Award Show avec 2 copines, mais le plan a tombé à l'eau. C'était ben correct, car à bien y penser, on avait 12 heures de route à faire pour se rendre là-bas. Une ride de 12 heures aller-retour, ça fait tu ben une journée de route au grand complet ça!!!
J'ai bien failli me rendre au Ceremony Award Show avec 2 copines, mais le plan a tombé à l'eau. C'était ben correct, car à bien y penser, on avait 12 heures de route à faire pour se rendre là-bas. Une ride de 12 heures aller-retour, ça fait tu ben une journée de route au grand complet ça!!!
Je n'y suis donc pas allée, mais malgré mon absence, j'avais quand même hâte de connaître
mon prix. J'étais énervée et impatiente de savoir. Le jour du grand dévoilement est enfin venu et, Tadadam, roulement de
tambours....! J'ai gagné un contrat de 6 mois avec la galerie concernée! Un magnifique prix d'une valeur de 4000$.
''Wouhoou, à ce prix là, je serai fucking bien représentée par cette galerie. C'est super
ça''! Et qu'est-ce que ça
implique d'être fucking bien représentée par cette galerie aux USA? Ça veut dire que
je leur envoie, encore à mes frais, quelques toiles via FEDEX et que
je croise mes doigts pour qu'ils les vendent pour alors pouvoir
recevoir la moitié du fric (car n'oubliez pas, les galeries prennent
50% des ventes). Alors, rendue là, hop hop hop, j'emballe quelques
toiles avec du papier bulles pis des boîtes de cartons et puis Chikaching-chikaching chez Fedex! Hep, elles sont
parties!
À ce jour, trois
de mes toiles sont encore exposées dans cette galerie.
Sont-elles accrochées sur les murs bien à la vue des visiteurs ou
sont-elles plutôt rangées dans le backstore avec les milliers d'autres œuvres
invisibles? Je ne le saurai jamais, car c'est pas moi qui va faire 24
heures de route pour aller vérifier!
Depuis
que cette galerie me représente (quelques mois à peine), aucun
acheteur potentiel ne s'est manifesté pour acheter une de mes œuvres. Toutefois,
je reçois régulièrement des courriels de la part de la galerie. Mes ''représentants'' me proposent de m'inscrire à l'édition 2015 du
concours (auquel j'ai participé en défrayant des frais de 90$) et me proposent également de me
payer moi-même une publication dans leur magazine. ''Ouin, mais c'est pas leur job de me représenter?" Anyway, à leur avis, il s'agit d'un investissement indispensable. Au fait, savez-vous comment
ça coûte une foutue publication dans leur magazine? ''Eh
ben, pour une demie page, on parle de 800$ US plus taxes et pour 2
pages complètes, attachez votre ti-chapeau, le montant est de 2 690$
plus taxes, toujours en argent américain''. Plusieurs
artistes font le grand saut et osent la publication! Après tout,
toutes les raisons sont bonnes pour publier à NOS frais dans LEUR
magazine: Les grands architectes et designer recevront le
magazine, les hopitaux et les représentants des grands espaces publics aussi et en plus,
devinez quoi? On peut même payer la somme totale en versements
égaux, et ce, à notre manière (tant qu'on paie)! - Des paiements assortis,
juste pour vous et votre porte-feuilles. C'est ti-pas cute ça! - Imaginez, 3 tout-petits paiements de 896.67$ pour votre publication.
Voilà une merveilleuse façon de m'aider à accéder au succès,
vous ne trouvez pas?
En fin de compte, au sujet du prix gagné, je me demande bien en quoi consiste sa valeur de 4000$ si je dois débourser pour l'inscription, pour le shipping, pour les publications... pour accéder au succès!
Ouin, ouin, ouin..., à quoi ça peut bien servir à part que de me donner une belle leçon de vie?
En fin de compte, au sujet du prix gagné, je me demande bien en quoi consiste sa valeur de 4000$ si je dois débourser pour l'inscription, pour le shipping, pour les publications... pour accéder au succès!
Ouin, ouin, ouin..., à quoi ça peut bien servir à part que de me donner une belle leçon de vie?
17.8.14
Le galeriste de Mississippi
Je faisais partie des artistes sélectionnés pour la trente-sizième édition du Art Expo New-York show. Après plusieurs heures de route et un petit détour dans le Bronx (là où on s'est perdu), nous étions enfin arrivés à destination. Nous devions ''déloader'' la voiture pour pouvoir procéder à l'accrochage. J'étais fébrile, le show commençait dans 2 jours. On sort les plans & les outils, on fait connaissance avec nos voisins artistes, on placote un peu de nos expériences respectives, et le cœur rempli d'espoir, on souhaite tous, cette fois, que le show nous apportera le succès escompté.
La
période d'accrochage est un événement en soi. Les gens arrivent
pressés et stressés. Il y a des boîtes partout, des électriciens
qui travaillent, des ouvriers qui peignent les kiosques, des artistes
qui courent comme des poules pas de tête. C'est un cirque quoi! Les
gens circulent et s'exclament haut et fort. L'ambiance est dynamique.
On travaille fort pour avoir le plus beau kiosque, pour avoir le
kiosque le plus invitant. Les exposants se promènent et fouinent
dans les allées. Et si on a assez d'énergie, on se promène et on
fouine dans les allées nous aussi! On sent l'énervement et
l'excitation ambiante, c'est palpable. Le grand jour arrive à grands
pas.
Notre
accrochage était presque terminé. J'étais satisfaite. Certains de
mes voisins avaient à peine commencé et d'autres n'étaient même
pas encore arrivés! Tout à coup, je surprends cet homme à regarder
minutieusement mon travail. Il est attentif. Je ne l'aborde pas tout
de suite. Je le laisse vivre ce moment et ça me fait chaud au cœur.
Après quelques minutes, il m'aborde et me demande qui est l'artiste.
Je lui dis que c'est moi et à ce moment, une avalanche de
compliments se déverse sur moi. ''It's amazing, your work is so
uniq, the conception, the colors, Wow, I've never seen something like
this before...'' . C'était un galeriste de Mississippi. Sur sa
carte d'affaire, celle qu'il m'a offerte, il prit soin d'indiquer le
# de son kiosque en insistant pour que je retourne le voir pour
discuter, dès l'ouverture du salon (dans 2 jours). Cette première carte m'était
précieuse. C'était un bon présage pour le show à venir. Bien que
totalement épuisée (par la route et l'accrochage), bienheureuse, je
souriais.
Les
portes du salon ouvrirent enfin. ''The show must go on!''. C'était
excitant tout ça! Après quelques heures, je me suis dit: ''il
faudrait bien que je retourne voir le galeriste de Mississippi''
et c'est ce que j'ai fait. Je suis allée le voir à son kiosque. Je
me suis poliment adressée à lui ''en english'' et devinez quoi,
Monsieur, en plus d'être bête et nonchalant, ne me reconnaissait
plus. Je me suis dit : ''il voit beaucoup de monde
et il n'est plus jeune-jeune alors je vais lui rafraîchir la
mémoire''. Je lui ai donc parlé de mes œuvres, de ma démarche,
de mon kiosque dans lequel il s'y est complètement évadé pour un
moment, il y avait de cela à peine 2 jours et puis, Nop! Aucune
étincelle dans ses yeux et manifestement, aucune envie de m'adresser
la parole.
Alors
moi, incrédule et désorientée, je suis retournée bêtement vers
mon kiosque un pied devant l'autre... Je pris un moment pour regarder
à nouveau sa carte et je me suis dis ''Coudonc, y dont ben des
''S'' pis des ''P'' dans MiSSiSSiPPi!''
15.8.14
Youppi! J'ai gagné une croisière!
'' Bonjour Chantal, un comité s'est penché sur votre travail artistique qui est d'ailleurs absolument sublime et, nous sommes heureux de vous inviter à exposer vos œuvres dans notre Salon réputé d'envergure internationale. Il s'agit ici d'une occasion unique pour vous de promouvoir votre travail, de vous assurer une visibilité et bien sûr de vous faire remarquer et bla bla bli et bla-bla-bla... Merci de considérer cette invitation. Voir les détails en fichiers joints '' -
Les premières
fois, je veux dire, au début de ma carrière artistique, je me
sentais privilégiée de recevoir de tels messages. ''Ils
m'ont choisie, moi, pour exposer en Italie, le courriel m'est adressé
personnellement! Ce courriel
indique clairement que la sélection de leurs artistes est minutieuse
et que ce n'est pas n'importe qui qui peut exposer en Italie, dans ce
prestigieux Salon International qui attire, chaque année, des
milliers de galeristes et collectionneurs d'art de tous les coins du
monde.'' J'étais emballée et je
m'empressais d'annoncer la nouvelle à mon copain. Je rêvais de
succès, je rêvais de soleil et une petite partie de moi souhaitait
même que mon art puisse me faire voyager. Bien sûr, je me disais
qu'une telle aventure devait bien coûter des sous, au moins 2000$.
J'ouvrais alors le fichier joint pour prendre connaissance des
détails relatifs à une telle exposition et à ce moment,
l'ambivalence en moi se manifesta. Oufff...
ce sera peut-être un peu plus que 2000$ finalement. ''En
sommes, si j'y vais, je débourse beaucoup d'argent et si je n'y vais
pas, je perds ma chance d'être vue en Italie et je passerai
peut-être à côté du succès convoité''.
Hummm, hummm.... Considérant l'ampleur du projet, une partie de moi
me disait bien que tout cela n'avait pas de sens et l'autre partie,
un peu moins rationnelle, voyait ce périple comme étant une
opportunité alléchante relevant d'une minitieuse sélection
artistique effectuée par un attroupement de jury réputés
internationalement.
Quel dilemme...
J'y ai réfléchi
et avant de prendre ma décision, j'ai choisi d'abord d'aller exposer
mes œuvres à New-York, en Amérique. Je suis
donc allée à NYC dans un salon renommé exposer une trentaine de
mes créations. Jai fait le parcours en voiture avec mon amoureux (la
bagnole remplie d'oeuvres d'art, hé oui!). Toute la durée de
l'exposition, nous avons, mon copain et moi, dormis à Brooklyn, dans
un petit logis Air Bnb plutôt trash où les passant venaient fumer
du crack dans le portique. La durée du salon était de 3 jours et
nous avons passé ces 3 journées au kiosque à répondre aux gens, à
sourire, à expliquer ma démarche artistique, et ce, dans le but d'être vue, de faire des contacts et de faire
possiblement des ventes. En sommes, énormément d'organisation et de
stress. Une expérience folle et énergivore qui m'a coûtée un grand
total de 15 000$. Pensez-y, 15 000$, c'est beaucoup de fric ça! 15 000$ c'est 3 voyages de luxe en Asie ou un solide cash down sur une
propriété! J'ai donc déboursé 15 000$ pour ce ''voyage
professionnel'' et souvenez-vous que nous y sommes allés en voiture,
que nous n'avons pas dormis à Manhattan dans un hôtel luxueux et en plus, je n'avais pas choisi le kiosque le plus coûteux alors, imaginez
l'Italie!
J'ai donc choisi
de ne pas aller en Italie. J'ai boudé l'invitation et, je ne
regrettais pas ma décision. Par la suite, une autre invitation,
provenant de Saint-Tropez, m'est parvenue. J'étais personnellement
invitée à exposer dans une belle galerie sur le bord de la mer Méditerranéenne. Hummm... C'était tentant, encore une fois, mais non je n'irai pas! Et
puis, une autre invitation, de Vancouver cette fois. Et une autre de
Hong Kong et puis une de Miami et une autre de New-York, et une de
Seattle et puis une provenant de Belgique et une des Philippines,
etc. etc. Les invitations personnalisées avec mon nom dessus pis
toute, pis toute me provenaient des quatre coins du globe.
Considérant le fait que de participer à une de ces expositions
coûte en moyenne entre 8 000$ et 20 000$ simplement pour le kiosque,
et ce montant n'inclut pas les frais connexes (je parle ici de
billets d'avion, des frais de douanes, du shipping des œuvres, de
l'hébergement, de la nourriture, du matériel
promotionnel, de l'électricité + de l'éclairage + du wi-fi au
kiosque qui ne sont généralement pas offerts, des assurances qui
sont nécessaires pour pouvoir exposer....) Je trouvais donc, les invitations un peu moins
alléchantes qu'avant. Disons, que je me sentais un peu moins
extraordinaire! Je me demandais même si, en étudiant mon site web,
les jury de ces salons (ou plutôt les promoteurs), avaient cru
s'imaginer des nageoires à même ma photo de profil ou pire encore,
des yeux globuleux et un bec en trou d'cul d'poule! Un gros poisson
quoi! J'étais perplexe... Non sans blague, savez-vous qu'on peut débourser, pour une telle exposition outre-mer, un minimum de 25 000$
par personne? Par conséquent, avoir répondu favorablement à ces
charmantes invitations, je serais, et de plusieurs milliers de
dollars, dans le rouge en ce moment!
C'est un peu
comme la première fois où on vous annonce que vous avez gagné une
croisière. Le feeling est le fun au début; on ferme doucement les
yeux et on imagine le soleil, le sable chaud, les poissons
multicolores... N'est-ce pas? Et maintenant, dites-moi comment vous
vous sentez lorsqu'on vous annonce que vous avez, pour la
soixante-douzième fois, gagner cette croisière?
14.8.14
Les galeries
Le temps passa
et mes expositions solos se sont multipliées. Je passais énormément
de temps à travailler dans mon atelier à la réalisation de
nouvelles œuvres à exposer. Je passais énormément de temps à
organiser mes vernissages (le vin, les bouchées, la musique,
l'ambiance). Je passais énormément de temps sur mon laptop à
peaufiner mon site web, ma page facebook, ma démarche artistique,
mes documents de promotions, mes cartons d'invitation, mes cartes
d'affaires, mes ti-cartons avec mes prix dessus, mes books, mes
calendriers, mes ti-chevalets, name it! Je passais énormément de
temps à rechercher des endroits pour exposer, à participer à des
appels d'offre, à des concours, à sélectionner ce qui est bon pour
un artiste versus ce qui n'est pas bon. Etc. Avec le temps et les
expériences, mon opinion quant aux galeries d'art s'est un peu
clarifiée.
Je comprenais un
peu mieux leur rémunération de 50% qui est, à mon avis, un
pourcentage honnête et raisonnable, compte tenu du travail qu'ils
font. Il faut se le dire, un artiste ne peut pas passer sa vie à
porter tous les chapeaux (créateurs, promoteur, vendeur,
comptable...) il se doit de déléguer avant de s'essouffler. Les
galeristes, en plus d'offrir de la crédibilité au travail de
l'artiste qui émerge, sont aussi là pour accomplir une grande
partie du travail de promotion et de vente. À mon avis, les
galeristes qui font bien leur travail méritent leur 50%! Je voulais
donc, dès lors, être représentée par une galerie. Hé, Hé, Hé, Wo, Wo Wo-là.... Ce n'est pas si simple que ça d'être représenté par
une galerie. Les galeries sont sur-sollicitées et rares sont les
artistes qui arrivent à se dénicher une petite place dans ces lieux
fortement prisés.
Entrer en
galerie est une étape importante dans la carrière d'un artiste.
C'est donc vraiment stressant de s'y rendre pour rencontrer la
personne concernée dans le but de tenter de ''booker'' un
rendez-vous et de lui présenter son travail. J'ai donc pris mon
temps avant de franchir cette étape! J'ai continué à travailler
fort, j'ai développé certaines techniques artistiques, j'ai vu une
évolution dans mon travail. J'ai vu grand et j'ai conçu une
collection sur bois originale et avant-gardiste. Cette collection, je
suis même allée la présenter à New-york. Les critiques de NYC
ayant été fabuleuses, à mon retour, je me suis dis : ''Ok
là, je suis prête pour aller courtiser une galerie''. J'ai pris
un temps fou pour sélectionner la galerie en question, car on ne choisi
pas notre première galerie comme on choisi sa saveur de crème
glacée à la crèmerie du coin! On ne s'y rend pas non plus les
mains vides vêtu de bermudas et d'un T-shirt défraîchit! Non non
non! Il faut qu'il y ait un sens à cette démarche. Il faut, en plus
d'attirer l'attention du galeriste, avoir du talent, du charisme, de l'audace, etc. Il faut aussi
tomber sur une bonne journée (pas de décès, pas de tickets, pas de spm...), il faut aussi que notre art puisse se marier aux œuvres exposées des autres artistes, etc.
Après quelques visites en galerie, mon choix était
fait! J'avais choisi l'heureuse-élue! Un après-midi de juillet, je me suis rendue à la galerie
minutieusement sélectionnée. Je respirais vite et j'avais les mains
tremblotantes. Une fois arrivée sur le seuil de la porte, j'ai pris une profonde respiration et je suis entrée.
Je me suis présentée à la dame qui se trouvait à la réception et
après un court discours nerveux et maladroit, je lui ai proposé de
regarder mes books pour qu'elle puisse avoir une meilleure idée de
mon travail. Elle m'a regardé en me disant qu'elle était très
occupée (dans une galerie vide) et qu'elle manquait de temps. En
somme, ce n'était VRAIMENT pas le bon moment. Elle me proposa de lui laisser mes books et de repasser les récupérer dans un mois, et ce, en
précisant qu'un comité de sélection allait se réunir
prochainement pour faire le choix de nouveaux artistes. Je lui ai
donc laissé mes books et c'est sans lui serrer la main (trop
nerveuse) que j'ai quitté les lieux. Je n'étais pas si fière de ma
performance toutefois, je refusais de m'en vouloir. C'était, après
tout, ma seule et première expérience dans ce genre!
Les semaines ont
passé et, moi, je me préparais tranquillement à récupérer mes
livres à la galerie anticipant un refus. Tout à coup, le téléphone
sonna. ''Bonjour madame, je vous téléphone de la galerie et nous
serions intéressés à venir voir votre travail, le propriétaire de
la galerie ainsi qu'une directrice artistique et moi-même, est-ce
que nous pourrions vous rencontrer disons, jeudi prochain?''. Et
moi, folle comme un balais je réponds : ''sans problème, je
vous attendrai jeudi matin prochain'' en lui laissant mon
adresse. J'étais tellement heureuse de ce rendez-vous, j'avais si
hâte. Je pourrais comparer cela à la joie qu'éprouve un enfant
lorsqu'on lui annonce que les billets pour Walt Disney sont
finalement achetés! La veille du rendez-vous, la dame de la galerie
me téléphona pour m'annoncer qu'il y a un empêchement et que le
rendez-vous du lendemain sera annulé, mais remis à la semaine
suivante, même heure. Déception. Toutefois, des empêchements, ça
arrive et on n'y peut rien alors je tiens bon, la vie est belle!
La semaine
suivante, même chose, le cirque se répète! La veille du
rendez-vous, le téléphone sonne et encore une fois, on annule le
rendez-vous du lendemain. - Déception + + + -
Un peu honteuse,
la dame m'explique que le rendez-vous n'est pas annulé et qu'ils
tiennent vraiment à me rencontrer. Elle me dit aussi qu'elle va
s’asseoir cette semaine avec le propriétaire de la galerie pour
s'assurer d'un moment de rencontre et ainsi, éviter d'annuler une troisième
fois. Je lui ai fait part de ma déception et je lui ai demandé:
''quand dois-je m'attendre à avoir des nouvelles de votre part?''
et elle me répond : ''d'ici une semaine''.
Aujourd'hui, ça
fait une semaine et demie et toujours pas de nouvelles... Dois-je
croire que je n'irai pas à Walt Disney? Est-ce que cela veut dire
que les billets d'avion n'ont jamais été achetés? Dois-je plutôt insister
pour prendre l'avion même si on m'a oubliée dans le porte-bagages?
13.8.14
Le monde à l'envers
Le marché de l'art (institutions ayant pour but de générer la vente d'oeuvres d'art) est finalement financé par les artistes et non par la vente de leurs œuvres. Les artistes eux, voulant faire du profit finissent par s'y ruiner. La cause est bien simple, on leur vend du rêve et qui de mieux qu'un artiste pour rêver! En plus, les artistes sont tellement nombreux! Il devient alors facile de trouver, parmi cette foule de rêveurs, certains artistes assoiffés de succès et de reconnaissance, prêts à débourser quelques milliers de dollars par-ci, quelques centaines de dollars par là. Après tout, il est impossible pour lui de prévoir le jour où, la «bonne personne» passera et découvrira ses œuvres. Mais qui est cette bonne personne? Un riche? Un mentor? Un galeriste? Une vedette? Un inconnu qui a de bons contacts?... On ne sait pas c'est qui, mais l'artiste s'imagine (et il y croit) qu'il finira bien par se pointer le bout du nez! À force d'acharnement et de dépenses colossales, l'artiste ne peut pas croire qu'il ne le rencontrera jamais.
Après
les efforts, les expositions, les salons, les concours, ce n'est
surtout pas le temps de lâcher, ''je n'ai certainement pas fait tout
ça pour rien'' se dit-il. Le temps passe, l'artiste persévère et
puis, rien... Et c'est là, à ce moment, qu'une autre dépense
s'impose: une publication dans un magazine (parce que ça paraît
bien), la livraison d'un tableau à ses frais dans une galerie aux
USA (parce que la crédibilité c'est important, surtout à
l'international), un petit peu de pub pour pas que son nom s'efface
de la map (parce que la compétition est féroce) et tralali et
tralala, c'est reparti! Chika ching, $$, chika ching....
Bienvenue
dans ce monde sans fin où les abus se multiplient. Un monde méconnu
où les riches s'enrichissent sur le dos des pauvres artistes qui,
honteux, n'osent pas trop dire un mot, par peur de nuire à leur
image, à leur réputation, car pensez-y, si l'artiste se plaint, des
milliers d'autres sont en ligne derrière lui prêts à le remplacer
et au final, les ignorants de ce monde pourraient bien finir par
croire que l'artiste qui ne perce pas est celui qui n'a pas
suffisamment de talent! Supposition bien douloureuse pour l'artiste
doué et certes, rêveur à ses heures. Ouch...!
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